L'histoire du fer vs parage naturel
Le cheval est sur terre depuis 600 000 ans, l'homme l'a domestiqué il y a seulement environ 6000 ans et le cheval n'a pas attendu que l'homme invente le fer pour se déplacer sur de longues distances, sur des terrains parfois difficiles et avec des déclivités et des climats où seul lui a pu s'adapter... Il y a quelques années une vétérinaire allemande et des professionnels américains du sabot ont commencé a se poser des questions sur l'utilité du fer pour le cheval devenu un compagnon de loisir et non plus un outil de travail ou un moyen de transport. Issu de leurs recherches, le ferrage, ce “mal nécessaire”(c'est ainsi que les manuels de maréchalerie le définissent) serait à l'origine de bien des pathologies équines et de l'abattage précoce de beaucoup pour cause de boiterie inguérissable...En comparant la vie des chevaux sauvage encore observable ( mustang, tarpan, prevalski) ils se rendent alors comptent que la longévité des espèces sauvages est presque double par rapport à celle de nos chers chevaux domestiques choyés. ( un cheval sauvage a une expérience de vie de 40 ans alors que nos chevaux de loisirs vivent en moyenne 20 ans et les sportifs 10 !) C'est la qu'intervient le pire des méfaits du ferrage: Le cheval est doté d'un petit coeur par rapport à sa masse corporel, mais comme mère nature l'a bien fait, elle l'a doté de quatre pompes supplémentaire: ses sabots qui en fonctionnent naturellement (c'est à dire sans le corsé que représente le fer) renvoie le sang au coeur. En enferment ses sabots dans des fers nous ne faisons que réduire les capacités cardiaques de notre plus grande conquête et donc sa durée de vie.
Bien sûr, il ne suffit pas d'enlever les fer d'un cheval pour lui redonner un second souffle, c'est toute ses conditions de vie qu'il faut repenser. Un cheval vivant 24h/24 en box (pieds dans l'urine) ou dans un pré parfaitement uniforme est loin des conditions de vie d'un cheval sauvage. Pour l'équilibre de ses sabots (et de sa santé en général) un cheval doit se déplacer au moins une heure par jour sur des terrains varié et parfois abrasif ou “durs” pour permettre l'usure et le bon fonctionnement du pieds. L'homme a ensuite pour rôle de parfaire cette usure à l'aide de ses outils pour corriger des défaut d'aplombs ou d'usure irrégulière, c'est ainsi qu'est né le parage naturel.
Les méthodes inspirés d'une part par des calculs scientifiques (dr Strasser) et de l'observation des pieds de mustang (Pete Ramey) permettent de façonner le pied du cheval d'une manière nouvelle et respectueuse des fonctions internes du pied et de son rôle d'ammortisseur. Pour résumer, une fourchette et des glomes à l'appui pour l'amortissement des chocs, un “mustang roll” : tournure arrondit de la paroi pour éviter les éclats de corne lors de déplacement en terrains accidentés, une sole et des barres épaisses pour protéger l'intérieur de la boîte cornée. Ensuite selon qu'on choisit la méthode Strasser ou Ramey, on se fit à des angles et des dimension concrètes(Strasser) ou on suit la ligne naturel que nous inspire la morphologie du pied à parer (Ramey).
Laetitia Valente